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Comment devenir un bon coach pour ses enfants ?(partie 1)

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GF_2014_07_03_parents_coachLes parents peuvent devenir de véritables coachs pour leurs enfants. Bien entendu il n’est pas question ici qu’ils se transforment en coachs professionnels. Les parents peuvent encourager leur vie sociale et avoir un autre angle de vue sur le bulletin scolaire. Comment faire ? Voici quelques principes.

Devenez un bon coach pour vos enfants : ce que vous pouvez faire tranquillement

Devenir ou être un bon coach pour ses enfants est, vous en êtes convaincu, tout à fait à votre portée. Il ne faut pas hésiter en tant que parents à prendre et à affirmer votre place d’adulte et surtout à ne pas la renier. Votre adolescent a besoin de sentir que vous êtes là, même si vos relations sont conflictuelles.

Il vous faudra faire beaucoup d’efforts et vous contraindre à être patient. Parlez calmement et clairement de ce qui vous ‘préoccupe’ et sans aucun jugement : c’est pour vous, pas contre lui. Nous savons que cela peut être difficile voire « héroïque »….

Communiquer autrement

Un fait est à admettre : la communication est soumise aux tensions les plus fortes au moment de l’adolescence. Ces tensions génèrent une énergie qu’il faut utiliser pour progresser, changer, atteindre ses objectifs, bref avancer. Ajoutons également qu’il faut tenir compte de la susceptibilité nouvelle de votre adolescent et vous comprenez que cela ne va pas être facile !

Que veut dire communiquer ? Parler … laisser parler, écouter, réagir, transmettre ?
Vous avez bien sûr encouragé vos enfants à s’exprimer librement quand ils étaient petits. Revoyez à l’occasion, tranquillement, avec le plus d’honnêteté possible si vous leur avez permis de parler sans les réprimander, les ridiculiser, leur couper la parole etc. Vous risquez de vous surprendre mais de comprendre et donc de rectifier votre comportement.

Il ne faut pas oublier qu’avec votre adolescent, tout votre vécu ensemble et la qualité du lien que vous avez depuis toujours, vient, bien – sûr, largement influencer la qualité de la communication présente. Si vous avez été distant par manque de temps par exemple mais bienveillant et intéressé par ses activités, votre adolescent cherchera des moments de complicité.

Si vous avez été distant toujours par manque de temps mais critique et embarrassé par tout dialogue, il est probable que votre adolescent se tourne vers d’autres interlocuteurs. Vous pouvez bien sûr changer d’attitude et vous tenir au courant de ce qu’il fait, même si vous désapprouvez, angoissez, etc. Communiquer, ce n’est pas seulement informer, orienter, interdire, critiquer, sermonner, etc. c’est aussi exprimer vos sentiments, converser à propos de l’actualité par exemple, transmettre vos expériences, l’histoire familiale, etc.

En fait, c’est la qualité de la relation et des échanges avec votre adolescent qui est essentielle. Elle se construit et évolue à travers l’estime que vous lui portez, la confiance que vous avez en lui, la valorisation de ce qu’il fait et réussit et le respect réciproque. Votre adolescent sent parfaitement cela.

Vous savez que dans une relation, nous nous influençons mutuellement

Comment faire quand la communication avec votre adolescent ne vous satisfait pas ? Comment établir le dialogue ou le rétablir puis l’entretenir et le sauvegarder ? La première condition est d’en comprendre la nécessité, d’être convaincu de son utilité et d’en avoir envie…sinon c’est une manipulation ou sera vécue comme tel par l’adolescent.

Vous pouvez commencer par le faire parler de ce qu’il aime, de sport, de musique, de films, de ses lectures de ses vacances, de ses rencontres etc. Vous pouvez lui parler aussi de ce que vous aimez, de ce que vous faisiez à son âge, de vos joies, de vos plaisirs et de vos échecs.

[Le papa de Timothée a été très étonné de l’intérêt, de l’écoute et de la bienveillance de son fils, 15 ans, quand il lui a raconté ses déboires et déceptions dans la pratique du rugby. Ce père pensait que son fils allait plutôt se moquer de lui…]

Osez prendre le temps et même en « perdre » avec lui

Laissez-le parler, exprimer ses idées même, surtout, si vous n’êtes pas d’accord ! Les adolescents sont prêts à accepter vos conseils mais pas sous la forme d’une leçon de morale. Pourquoi leur dire ?« tu n’y connais rien, tu ne connais pas la vie, tu n’as pas d’expérience, tu verras quand tu auras mon âge etc. »

Cela risque d’être vécu comme une dévalorisation. Vous le renvoyez à une place d’enfant trop immature pour dialoguer avec vous. Et vous coupez de fait la communication. Mettez en valeur ce qu’il réussit, ses qualités, celles que vous lui accordez, celles qu’il se reconnaît, celles attribuées par son entourage. Il peut être à l’extérieur très serviable alors que chez vous, il faut lui demander souvent la même chose, sociable alors que chez vous, il ne parle pas, tenace, persévérant, dynamique, etc.

Pour une réelle communication, il est nécessaire que les pensées, les idées, les sentiments s’échangent dans le respect mutuel. Une bonne communication ne résoudra peut-être pas tous les problèmes mais les limitera et ouvrira d’autres portes. La maîtrise de vos émotions est nécessaire car les adolescents supportent mal de voir leurs parents leur « crier après ».

Essayez de rester le plus calme possible…tout en leur disant que …vous ressentez de la colère ou que vous êtes inquiet…etc. Patience et maîtrise de soi peuvent constituer des règles de fonctionnement. Il est parfois plus sage d’écouter et de leur répondre avec douceur ou de remettre à plus tard la discussion si vous vous sentez submergé par votre colère.

Certes vous avez l’autorité ! Si vous évitiez les violents excès de colère, les condamnations brutales, vous ne perdriez pas pour autant cette autorité et vous apaiseriez le climat. N’installez pas le rapport de force car c’est là qu’un jour vous pourriez perdre….

Votre adolescent(e) pourrait vous prendre au mot. [Le papa d’Elodie lui interdit sous peine de la mettre dehors d’aller dormir chez son copain. Elle est majeure et s’estime assez grande pour décider de sa vie affective. Elle fait sa valise…]

 

Dossier : Claire Bernard

ClaireBernard

Coachcertifiée HEC

 


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